Macron & Attal n’auraient-ils pas déjà gagné le coup d’après ?
Partons du constat que la France est actuellement ingouvernable… Et le sera d’autant plus, et quel que soit le scénario, à partir de lundi matin.
Adoptons les hypothèses selon lesquelles :
1. Macron a fait son égo trip. Dont la définition est : « mener une action pour attirer l’attention sur soi en exagérant son importance, son influence et son pouvoir… voire même parfois les trois en même temps ».
2. Cet ego trip a servi la mise en valeur des scènes de désamours entre Attal et Macron, vaste jeu d’illusion pour faire croire en leur scission. Objectif : diminuer la place prépondérante de Macron face à l’opinion publique en France et faire prendre du terrain à Attal, prochain candidat à la Présidentielle. Le fils qui tue le père et qui n’a pas froid aux yeux est un super scénario.
Faisons l’hypothèse, sans trop prendre de risque, que la vraie stratégie politique de Macron, depuis son premier jour au pouvoir, est de mettre fin à l’existence des Partis politiques traditionnels. Cet objectif arrive en 1 dans sa to do list dans le but de créer les conditions idéales pour régner en maître. Ce point 1 arrive bien avant le point 2 : redresser le pays. Ou le point 3 : défendre des valeurs. Le point 4 : prendre en considération les français arrivant en fin de liste.
Ajoutons à la réflexion le constat, là encore sans trop prendre de risque, que l’organisation RN est, pour l’heure, beaucoup plus forte et structurée que celle du fébrile et impossible mariage durable entre les gauches… Ce mariage ne durant jamais très longtemps et étant possible uniquement quand il s’agit, selon leurs leaders : « de sauver l’essentiel ». Argument qui trahit au passage le fait qu’à longueur d’années ces partis ne s’intéressent donc jamais à l’essentiel ?
Alors en prenant tous ces éléments, si vous étiez à la place de Macron… qui choisiriez-vous de dézinguer sur ce coup aux législatives ?! Il reste 2 options :
– LR – Écolo – PS – Reconquête => cuits-bouillies
– LFI – RN => en marinade
L’appel à voter contre le RN, si ça marche, entamera la fin quasi-définitive des partis traditionnels de gauche confondus. L’exercice du pouvoir risquant d’être désastreux. À moins d’un miracle.
Seconde option, le RN passe. Considérant que l’exercice du pouvoir risque aussi d’être désastreux, le positionnement de Macron, « héros » qui aura œuvré contre le RN donne la possibilité, grâce au transfert de pouvoir à son acolyte, de tenter de séduire les orphelins des gauches confondues pour proposer un renouveau, au prochain coup.
Quel que soit le scénario, et quoi qu’il en coûte, Macron & Attal semblent déjà avoir gagné le coup d’après. L’objectif sera atteint : dézinguer soit les gauches, soit le RN. Il ne restera alors en face d’eux presque plus aucune « offre politique ». À moins que… de nouveaux leaders sortent (enfin) du bois œuvrant pour l’amour du pays plus que par dépendance au pouvoir.